GIULIANO
GEMMA
Né
le 2 Septembre 1938 à Rome (Italie)
BIOGRAPHIE
Né
en 1938, cet acteur au physique avantageux et
à la décontraction naturelle, s’est
imposé non seulement comme l’une des valeurs
sûres du western all’italiana, mais également
comme l’un des meilleurs acteurs italiens de sa
génération.
Il commença sa carrière par des
caméos et des petits rôles dans des
films de Dino Risi et Mauro Bolognini,
ainsi qu’une courte apparition dans le Ben-Hur
de William Wyler.
Le
réalisateur Duccio Tessari lui
offra son premier rôle important dans son
péplum parodique Les Titans.
Déjà son visage de play-boy et son
jeu tout en décontraction en font un acteur
intéressant. Tellement remarquable et sortant
du lot que le grand Visconti lui-même
lui donne le rôle du général
Garibaldi dans son chef d’œuvre Le
Guépard.
Après
avoir tourné plusieurs péplums,
genre en plein boom à l’époque dans
lequel les réalisateurs useront de son
physique avantageux en parodiant les figures emblématiques
du genre comme Gordon Mitchell ou Dan
Vadis, il se tournera grâce à
son réalisateur fétiche vers un
genre dans lequel il deviendra une icône
incontournable, le western.
Un
Pistolet Pour Ringo ouvre le bal
d’une longue et belle aventure avec ce genre auquel
il offrit de bien belle œuvres. Il est Ringo,
pistolero espiègle et décontracté
en opposition aux outlaws ténébreux
et taciturnes jonchant le genre. La même
année il tournera une suite plus grave
et plus violente à ce western devenu mythique
toujours avec le même Duccio Tessari,
puis il fera la rencontre du vétéran
Giorgio Ferroni avec qui il s’engagea
sur toute une série de western stylisés
et violents, comme Le Dollar Troué,
3 Cavaliers Pour Fort Yuma et
Wanted.
En
1967, il devient Scott dans l’excellent
Le Dernier
Jour De La Colère de Tonino
Valerii, il donne la réplique
au grand Lee Van
Cleef en personne avec la réussite
que l’on sait.
Il
enchaîne l’année suivante avec l’excellent
Ciel De Plomb de Giulio Petroni,
western fusionnant parfaitement le tragique et
le comique dont on aura l’occasion de reparler
ultérieurement.
Puis ce sera Texas de Tonino
Valerii, ses collaborations avec ce maître
du genre s’avérant à chaque fois
de remarquables réussites.
Giuliano
Gemma s’avérera être l’une des
rares personnalités du western européen
à avoir su mener une carrière hétéroclite.
Il s’imposera aisément dans d’autres registres,
comme le film d’aventure rocambolesque ou le film
de guerre, des perles du film d’aventure comme
Le Désert Des Tartares
de Valerio Zurlini.
Il
reviendra à plusieurs reprises au western,
genre se mourant peu à peu, avec Le
Blanc, Le Jaune Et Le Noir d’Antonio
Margheriti tout d’abord, joué sur
le ton léger de la parodie, avec entre
autres Tomas Milian et Eli Wallach,
et avec Adios California, un
western désenchanté et violent en
forme de chant du cygne, signé Michele
Lupo.
En
1978, il sera dans un film de guerre à
la distribution internationale, signé Umberto
Lenzi avec entre autres le grand Henry
Fonda, puis comme rôle principal du
western de Lucio Fulci inédit
en France, Sella D’Argento. Un
western peu réussi qui symbolise le trépas
d’un genre disparaissant de ses propres excès.
Manque de rythme, sagesse peu coutumière
du style de son peu conformiste auteur. Un film
trop retenu, que son casting, Gemma en
tête, ne sauve pas.
Le
genre all’italiana s’est désormais tourner
vers le film d’horreur et le film d’action post
apocalypse. Dario Argento qui signe l’un
de ses derniers grands giallo avec Ténèbres
engage Giuliano Gemma en enquêteur
de police.
Il reviendra une dernière fois chez les
cow-boys avec une tentative ratée de la
part du réalisateur Duccio Tessari
d’allier western, aventures post Indiana
Jones et film fantastique, avec Tex
Et Le Seigneur des Abysses, bisserie
très axé Z.
Le cinéma de genre transalpin se mourant
du manque de moyen imposé par une politique
inflationniste, il se dirigera vers la télévision,
dernier refuge de ces figures emblématiques.
Dernièrement il est apparu chez Vicente
Aranda.
Giuliano Gemma restera à jamais
la figure idéal du cow-boy cool, beau mec,
mais toujours prêt à faire chanter
les colts.
Dr.
Western
FILMOGRAPHIE
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