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Personnalités

 

SERGIO SOLLIMA

Né le 17 Avril 1921 à Rome (Italie)

BIOGRAPHIE

Des Sergio du western all’italiana, Sergio Sollima est le seul encore parmi nous aujourd’hui. Il se sera imposé dans le genre avec trois perles. Trois des meilleurs westerns européens dans lesquels il aura imposé une figure emblématique au genre, l’acteur cubain Tomas Milian. Loin d’être un simple formaliste, il sera celui qui aura imposé au genre une vision plus réaliste avec une véritable réflexion.

Sergio Sollima est né le 17 Avril 1921 à Rome. Juste après la guerre il exerce la profession de journaliste, puis de critique cinéma. Au début des années 60, il se consacre à l’écriture de quelques scénarios pour les réalisateurs Domenico Paollella, Luigi Capuano et Gianfranco Parolini entre autres. C’est en 1962 qu’il devient metteur en scène sur le film à sketches Amours Difficiles. La mode étant alors au péplum il co-écrit le script de deux films de ce genre pour le réalisateur Nick Nostro, Spartacus et Les 10 Gladiateurs et Le Triomphe Des 10 Mercenaires.
Le cinéma italien étant toujours à l’affût des succès provenant d’outre-Atlantique, c’est dans la mouvance des films d’espionnages post James Bond, que Sollima réalise deux films du genre avec l’acteur Giorgio Ardisson dans le rôle de l’agent 3S3.

En 1966, il rassemble les acteurs Lee Van Cleef et Tomas Milian dans son premier western La Resa Dei Conti (littéralement Règlement de compte) devenu chez nous Colorado. Le western italien commençant à s’enfoncer dans certains excès, Sergio Sollima prend à contre-pied la tendance du moment en proposant un western plus posé et de facture plus classique. Produit par le célèbre Alberto Grimaldi, ayant à son actif plusieurs pièces maîtresse du western all’italiano, les Léone notamment, Colorado propose une trame classique basée sur une chasse à l’homme. Sollima ne se contente pas de filmer une histoire bêtement et donne de la profondeur à ses personnages et une résonance politique non dénuée d’intérêt. Le duo chasseur-chassé interprété respectivement par Lee Van Cleef et Tomas Milian fonctionne à merveille.


Tomas Milian dans "Le dernier face à face".

L’année suivante il réalise ce que beaucoup considère comme son meilleur film, mais également comme l’une des plus grandes réussites du western italien, Le Dernier Face A Face. Histoire d’une double métamorphose, ce western psychologique propose une métaphore sur la fascination du pouvoir. Magnifiquement interprété par l’acteur fétiche de Sollima, Tomas Milian, et par l’immense Gian Maria Volonte.


Tomas Milian pris par les mexicains dans "Saludos Hombre".


Après un intermède par le film d’espionnage, il reviendra au western avec son troisième et dernier western, Saludos Hombre. Une suite à Colorado, nous proposant de retrouver le personnage du péon mexicain Cuchillo, toujours interprété par le génial Tomas Milian. Inférieur au premier, ce film n’en demeure pas moins un excellent spectacle, intelligent et rythmé. Intelligence des propos et rythme, étant les deux mamelles de l’œuvre western de Sollima. Un parfait dosage qui en fait l’un des tous meilleurs représentants du genre.
En 1970 il passe au thriller avec La Cité De La Violence qui donne à l’acteur américain Charles Bronson, l’un de ses tous meilleurs rôles. L’histoire d’un homme qui refuse de se laisser corrompre par la pègre et qui devra se battre pour sa propre survie. Sollima inflige au thriller le même traitement qu’au western, refusant de se limiter au simple champs d’action, il donne de l’épaisseur à ses personnages et peaufine ses intrigues avec toujours beaucoup d’intelligence.


Charles Bronson dans "La cité de la violence".

Après un passage par le giallo , il reviendra au polar politique, fort en vogue en Italie à cette époque, avec le magnifique Revolver, sorti chez nous sous le titre idiot de La Poursuite Implacable. Rassemblant les acteurs Fabio Testi, coutumier du genre, et le génial acteur britannique Oliver Reed, ce thriller aux forts accents politisants propose une trame tout à fait passionnante doublée d’une véritable réflexion. L’intrigue reposant sur un double enlèvement celui de la femme d’un ex-policier devenu directeur d’une prison, un Oliver Reed bestial et charismatique et de sa monnaie d’échange, Fabio Testi personnage frêle et idéaliste quasi Pasolinien, est tout à fait passionnante et propose moultes réflexions.

De plus le traitement qu’inflige Sollima à son œuvre, prenant son temps pour décortiquer ses personnages et les mettre à nu, donne à ce film une dimension intelligible. Certainement l’un des sommets du polar italien.

La suite de la carrière de ce maître se fera dans le film d’aventure, adaptant les œuvres du romancier Emilio Salgari, Les Aventures de Sandokan, pour le cinéma, puis pour la télévision.
En 1994 il reviendra au film d’action avec un film d’espionnage se déroulant pendant la deuxième guerre mondiale, réunissant une distribution internationale avec les acteurs John Savage (Voyage au bout de L’enfer) et William Berger en autres.

Dr. Western

FILMOGRAPHIE

 

 



 

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