Ehi
amico… c’e Sabata, hai chiuso !
Italie - 1969
Réalisateur : Gianfranco
Parolini
Interprètes : Lee
Van Cleef (Sabata), William
Berger (Banjo), Pedro Sanchez (Garrincha), Nick Jordan (Gatto
Mammone), Linda Veras, Franco Ressel…
Producteur : Alberto Grimaldi
Scénario : Renato Izzo et
Gianfranco Parolini
Musique : Marcello Giombini
L’HISTOIRE
Sabata, un mystérieux pistolero, arrive
par une nuit d’orage dans une petite ville du Texas.
Peu de temps après son arrivée, la banque
est dévalisée.
Une forte prime est offerte pour qui retrouvera les
100 000 dollars en or massif volés par une bande
de pillards. Cette mission aura vite fait d’être
accomplie par l’ingénieux pistolero.
A son retour il constate que l’instigateur du hold-up
est en fait un riche propriétaire terrien de
la région, allié à plusieurs notables.
En échange de son silence, Sabata réclame
une grosse somme à ces grands pontes fortunés.
Ces derniers, las de se faire dépouiller mettront
tout en œuvre pour se débarasser du gêneur.
CRITIQUE
Avec
Sabata, l’honnête artisan Gianfranco
Parolini, oriente le western vers une dimension
parodique aux accents comiques qui finira par le dépouiller
de ces grandes qualités au profit d’un excès
de tous les instants. Néanmoins ce film possède
bien des qualités et se trouve encore très
loin des lourdeurs et facilités qui finiront
d’achever le genre.
Le personnage de Sabata incarné par
Lee Van Cleef est un héros énigmatique
et facétieux aux allures de dandy, fin calculateur
et adroit pistolero qui est attiré par le profit
et l’argent. Pour arriver à ses fins il utilise
toute son intelligence et son sens de l’escroquerie
classieuse.
Lee Van Cleef et son charisme naturel sont
taillés sur mesure pour ce rôle.

Les compagnons de Sabata |
Le
réalisateur Gianfranco Parolini, qui
signe sous le pseudo américanisant de Frank
Kramer, alimente son film de plein de trouvailles
et de rebondissements à tous les échelons
qui donnent un sentiment de spectacle total, décousu,
parfois agrémenté d’un humour pas trop
poussif. Une réalisation encore assez sobre qui
ne souffre pas encore d’effets racoleurs, bien qu’ultisant
le zoom un peu trop souvent, mais le spectacle est assuré
et permet de passer un bon moment.
La violence séche et sans concessions, apanage
des réalisateurs transalpins du genre, est absente
de ce film.
Cependant on dénote les premiers fragments de
dénaturation du western all’italiana, de cette
originalité, cette tentative de démarcation
de son modèle américain.
Une suite et une fausse suite seront données
à ce film avec moins de réussite.
Dr
Western